La saison froide (qui pour moi commence bien tôt, frileuse que je suis), est irrémédiablement liée aux boissons chaudes en tout genre, et plus particulièrement les boissons lactées. Quoi de plus réconfortant lorsqu'il fait froid et noir dehors que de se lover dans un plaid les mains autour d'une tasse ou d'un gobelet de lait chaud, délicatement parfumé ? Pour moi qui n'ai jamais bien supporté le lait animal, et en particulier le lait chaud, la découverte des laits végétaux a été une véritable révolution. Aussi dès que le temps fraîchi et que la luminosité descend, ma consommation de lait végétal (habituellement plutôt réduite, car je n'en utilise quasiment pas en cuisine, optant pour le combo purée d'oléagineux + eau pour remplacer) monte en flèche. Ceci dit, elle a beau monter en flèche, j'ai du mal à consommer une brique entière de lait végétal dans la semaine. Par conséquent, pour contenter mes envies de boissons chaudes, je préfère faire moi-même mon lait végétal, en plus petites quantités (et j'évite ainsi aussi de nourrir ma poubelle de recyclage, ce qui n'est pas non plus négligeable). J'ai testé plusieurs recettes et "parfums" au grès de mes envies et du contenu de mes placards : avoine (pas très concluant), sarrasin (pas mal), amandes (classique) et de fil en aiguille, j'en suis venue à tenter ce lait végétal aux noisettes torréfiées, et je n'ai qu'un mot à dire : c'est une véritable tuerie ! En effet, depuis que je sais par
Mély qu'il faut mieux qu'il est recommandé de torréfier les noisettes avant de les consommer, j'ai pris l'habitude d'en torréfier très régulièrement (il faut dire que rien que l'odeur qui embaume la maison, ça n'a pas de prix !). Comme en règle générale, j'en torréfie une bonne quantité, que réserve ensuite pour mes divers usages (à la croque, ou autre), j'ai eu une fois l'idée d'en réaliser un lait végétal. En effet, j'avais déjà tenté un lait de noisette, mais j'avais été déçue par sa saveur un peu trop "fade". Le fait d'utiliser des noisettes torréfiées apporte un vrai plus : le lait prend une saveur pralinée absolument addictive.... Il est déjà délicieux tel quel ou juste parfumé d'un peu de cannelle ou de vanille mais si vous vous en servez de base pour un chocolat chaud, alors là, on atteint vraiment des sommets !
Pour ce qui est de l'okara (la pulpe qui résulte du pressage du lait), lui aussi garde cette saveur torréfiée si caractéristique. On peut bien sûr s'en servir pour faire une sorte de fromage végétal, mais pour ma part, soit je le transforme directement en
cookies, soit le sèche au four, bien étalé sur une plaque (en profitant par exemple de la chaleur résiduelle après la cuisson de ma tarte hebdomadaire). J'obtiens alors une poudre friable, que l'on peut assimiler à de la farine de noisette, que je stocke dans un pot en verre et dont je me sers pour saupoudrer mes yaourts, soupes, purées ou pour enrichir mes pâtes à tartes, pains, etc.
Pour 1 l de lait :
- 80 à 100 g de noisette entières
- 1 l (+ un peu pour le trempage) d'eau purifiée*
- 1 pincée de sel
* Je n'ai pas la chance de disposer d'eau de source, ni d'un filtre, du coup, je me sers de l'eau du robinet, que je fais reposer 24h au frais pour éliminer le chlore.
Torréfier les noisettes (je préfère torréfier les noisettes à la poêle car je trouve qu'il est ainsi plus facile de les surveiller, mais on peut opter pour une torréfaction au four) : Faire chauffer une poêle (idéalement en fonte) et y placer les noisettes. Les torréfier à sec, en remuant régulièrement, jusqu'à ce que les noisettes soient bien dorées et qu'une bonne odeur se dégage. Il faut compter entre 10 et 15 minutes. Laisser refroidir puis les frotter légèrement entre ses paumes pour retirer la petite peau.
Placer les noisettes dans un bocal et recouvrir d'eau purifiée (filtrée ou laissée reposée pour éliminer le chlore). Laisser tremper quelques heures, le temps les noisettes s'attendrissent un peu.
Egoutter les noisettes, les verser dans un blender avec un quart à un tiers de l'eau, ajouter la pincée de sel et mixer finement. Une fois les noisettes bien mixées, ajouter petit à petit le reste de l'eau pour obtenir 1 l de lait.
Laisser reposer le lait non filtré encore une nuit au frais, pour permettre aux saveurs de se développer. Cette étape est facultative mais permet d'obtenir un lait végétal bien plus riche en goût.
Filtrer le lait grâce à une étamine (ou un morceau de tissu type vieux draps, torchon,etc.). Serrer au maximum pour extraire le plus de lait possible.
Conserver le lait dans une bouteille en verre au réfrigérateur.
Ce lait se garde 2-3 jours.
Note : Le résidu du filtrage (l'okara), peut se conserver au frais quelques jours, ou au congélateur. On peut aussi le dessécher au four et le conserver ensuite plusieurs semaines.
ça doit être un délice, je suis très noisettes moi !!
RépondreSupprimerSi tu aimes les noisettes, ça devrai te plaire alors !
Supprimerje fais toujours torréfier mes amandes et noisettes, c'est trop meilleur!
RépondreSupprimerj'essaierai d'en faire du lait, mais ça ne reste pas longtemps, chez moi ;)
pour filtrer ton eau, tu devrais regarder par là:https://www.sans-bpa.com/purifier-l-eau/1924-charbon-actif-binchotan-black-blum.html
je l'achète, c'est vraiment bien!!
Les amandes, je les fait tremper puis déshydrater (enfin, quand j'y pense et que j'ai le temps), il parait que c'est comme ça qu'on absorbe au mieux leurs nutriments (trempées je veux dire, la déshydratation, c'est juste pour la conservation). Pour l'eau, je connais le charbon actif, mais j'ai des retours mitigés, alors pour l'instant j'ai pas (encore) sauté le pas ! Bises
SupprimerTie,s je n'aurais jamais pensé à en faire !
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