Je sais que cette année les fruits sont rares (et donc particulièrement chers pour la plupart d'entre nous), mais je ne pouvais pas envisager de sacrifier au sacro-saint rituel des confitures de l'été. D'autant que j'ai la chance de pouvoir me procurer facilement des pêches et nectarines "de second choix", à un prix défiant toute concurrence.
J'entretiens avec les confitures un rapport un peu bizarre : il y a bien longtemps que je n'en mange plus et si j'en consomme 1 pot par an, cela doit bien être le bout du monde. Pourtant, j'adore les cuisiner, et je n'envisage pas de passer un été sans en faire... Cela me vient sûrement de l'enfance, où l'été était rythmé par la production intensive de confitures avec ma grand-mère et ma grande-tante pour fournir tous les cousins-cousines. Aujourd'hui, les cousins-cousines sont beaucoup moins nombreux, mais l'amour des confitures est resté ! J'ai même au fur et à mesure des années amélioré ma technique, après avoir été pendant longtemps réticente à tout changement (la fidélité aux ancêtres, que voulez-vous...). Pour les productions de cette année, j'ai mis en pratique les conseils avisés de Béatrice Bellon, des Gaillardises de l'Ubaye, que j'ai découvert dans l'épisode 136 du podcast Bouffons sur les confitures. Et bien, je ne sais pas si c'est ça ou autre chose, mais je dois avouer que je suis plutôt fière de ma confiture pêche-hibiscus (et qu'elle a été très appréciée par mes goûteur.se.s officiel.le.s !).
J'avais un peu peur que le parfum des pêches, si délicat, ne disparaisse à la cuisson, mais au contraire, il ressort bien ici. Je pense que c'est le fait de laisser les fruits se gorger doucement de sucre grâce au repos en deux temps qui permet la conservation de leur saveur. Quand à l'hibiscus, en plus de donner une jolie couleur rose à la confiture, son petit goût acidulé vient contrebalancer la saveur légèrement suave de la pêche.
Pour 3-5 pots (selon la taille) :
- 500 g chair de pêches blanches
- 300 g de sucre
- 2 c. à s. de fleur d'hibiscus séchées
- 1 c. à s. de rhum blanc
L'avant-veille, bien laver les pêches, les dénoyauter et les couper en gros morceaux. Les placer dans un saladier avec le sucre et les pétales d'hibiscus. Laisser reposer au moins 12h au frais, le temps que les fruits expriment leur jus.
Le lendemain, verser le contenu du saladier dans une casserole, et porter à ébullition. Maintenir l'ébullition quelques minutes, puis remettre la préparation dans un saladier et réserver à nouveau pour 12h. Cela permet au sucre de bien rentrer dans le fruit.
Le dernier jour, remettre la préparation dans la casserole, en enlevant les pétales d'hibiscus. Porter à ébullition sur feu doux et poursuivre la cuisson une vingtaine de minutes, en remuant de temps en temps. Vérifier la cuisson avec le test de l'assiette.
Stopper le feu, incorporer le rhum blanc.
Répartir la confiture dans les pots préalablement ébouillanter, fermer les couvercles et les retourner.
Idéalement, attendez quelques jours (voir quelques semaines) avant de déguster.
Comme vous, je fais tous les étés des confitures que je ne mange pas ! Et comme vous, je suis définitivement adepte de la préparation en trois temps (marinade,pré-cuisson,cuisson). Non seulement la confiture a plus de parfum, mais elle cuit plus vite et sans risque de débordement.
RépondreSupprimerPersonnellement, j'ajoute toujours du jus de citron et un peu de vanille (malgré son prix prohibitif...).
Cet été : fraises et abricots à la verveine, j'ai profité de fruits déclassés chez les producteurs.
J'avoue que je n'ai pas vraiment fait attention à l'effet sur le temps de cuisson... mais c'est fort possible ! Avec de la verveine, cela doit être très subtile en effet ! Merci pour votre commentaire. A bientôt.
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